vendredi 18 mars 2022

Stromae, une idole en mouvement

Stromae
Après une pause annoncée en 2016, Stromae est de retour, et il voit les choses en grand. L'artiste belge vient de sortir le clip de L'Enfer, la deuxième chanson de son prochain album.


Sur scène, Stromae offre un spectacle total. Des percussions retentissantes, une voix grave et puissante, des instruments déchaînés, des chorégraphies au cordeau, des lumières flamboyantes, des gadgets ludiques, des vidéos d’animation sophistiquées… et au milieu de ce maelström, des confidences. Adressées à tous, à chacun, avec sobriété, elles humanisent le tour de force du concert, créant l’adoration que reçoivent les idoles.


Né en 1985 à Bruxelles, Stromae alias Paul Van Haver est un auteur-compositeur-interprète belge d'origine rwandaise. Il puise son inspiration autant dans le hip-hop que dans la musique électronique.

À l'âge de 11 ans, Stromae commence à s'intéresser à la musique et s'inscrit à l'Académie musicale de Jette pour prendre des cours de solfège et de batterie.

En 2000, il choisit le pseudonyme Opmaestro et se lance dans le monde du rap. Son pseudo étant trop similaire à celui d'un autre artiste, il change et opte pour Stromae, qui correspond à Maestro à l'envers.

À 18 ans, il forme le groupe "Suspicion" en compagnie de J.E.D.I., un autre rappeur. Ensemble, ils composent la chanson et le clip "Faut k’t’arrête le Rap". Après quoi, J.E.D.I. décide de quitter le duo, ce qui lance la carrière solo de Stromae.

En 2005, l'artiste enchaine les prestations. Il participera à la "Hip-Hop Family" en 2006 ainsi qu'au "Juste Debout Benelux" en 2007.

Faut-il continuer à regarder la télévision au Sénégal ?

    La plupart d’entre nous connaissent le triptyque classique de la télévision : informer, éduquer et divertir. Ces 3 piliers de base, qui faisaient l’essence du petit écran, sont aujourd’hui remis en cause. Maintenant, la télé ne s’est assigné qu’un seul rôle : participer à « l’abrutissement » des téléspectateurs. Rien que ça ! Prenez votre télécommande et vérifiez par vous-mêmes...

Attention aux trompe-l’œil, ces semblants d’émissions animées par des anges reconvertis en sociologues spécialistes des faits divers. C’est leur « wareef », dira-t-on. Autant dire que c’est la plus grosse arnaque du siècle. Nos médias nous gavent de programmes crétinisants qui font la promotion d’hurluberlus, dignes progénitures de « Mania », et se permettent de poser des débats sur les comportements dépravants de la jeunesse. N’y a-t-il pas paradoxe ?

Nous ne nous en rendons pas compte mais, comme le disait Bourdieu, : « La télévision a une sorte de monopole de fait sur la formation des cerveaux d'une partie très importante de la population." Nous sommes devenus des marionnettes du petit écran sans le savoir. Aujourd’hui, la télé a cette possibilité, malgré vous, de faire entrer dans votre salon des gens que vous n’aimeriez pas recevoir chez vous, des gens que vous n’aimeriez pas que vos enfants fréquentent dans la rue.

Chez nous, la télévision est devenue l’arbre à palabres où se donnent rendez-vous des donneurs de leçons et des adeptes du « journalisme de discussion » pour s’engager dans une logorrhée sans format. Les « nouvelles stars de la télé » ont volé la vedette à la vraie star, la télévision. Maintenant, on ne regarde plus la télé, « la télévision nous regarde, nous épie, nous interroge, exploite nos faiblesses, nous hypnotise, nous effraie. » Malheur ! Nous avons cette manie de mélanger torchons et serviettes, animateurs et journalistes, chroniqueurs et faiseurs de malin,...

Chez nous, 12 personnes peuvent périr dans de violentes manifestations, la télévision (publique) considérera que c’est un « chien écrasé », toute la rédaction ferme les yeux pendant 3 jours et hop ! On passe. Mais il suffit qu’on écrase le chien du président, pour qu’on ait droit à une édition spéciale qui peut durer une année, avec des chroniques sur la relation que le « guide suprême » entretenait avec son chien, nanani nanana..., la honte servie par des soi-disant professionnels.

Si aujourd’hui, des gens sortis de nulle part font du journalisme un pis-aller, c’est parce que « des gens de la télé » ont lancé un message biaisé aux téléspectateurs : « Si vous avez une belle gueule, une bonne voix et l’art de tromper les gens, vous êtes faits pour la télé ». Ils ont tout faux...

lundi 5 octobre 2020

Journée internationale du café: Nescafé Sénégal mise sur la préservation de l’environnement

Stand de Nescafé à Touba

Nestlé Sénégal, leader dans le marché du café, a répondu présent lors de la journée internationale du café (JIC) célébrée ce jeudi 1er octobre 2020. Des actions environnementales ont été menées à Touba, Mbacké et Diourbel pour marquer cette journée.

Cette année, la journée internationale du café est fêtée au Sénégal dans un contexte marqué par la célébration du grand magal de Touba, prévue le 6 octobre prochain. C’est la raison pour laquelle, Nestlé Sénégal à travers sa marque Nescafé, a déployé des moyens colossaux dans la région pour venir en aide aux populations et par ailleurs, les aider à assainir les rues pour mieux accueillir les millions de fidèles qui convergeront vers la ville sainte. 

Les volontaires de Nescafé Sénégal en action

La caravane Nescafé de cette année, composée d’une centaine de jeunes volontaires, a nettoyé les rues de Mbacké, Touba et Diourbel. Une opération d’envergure qui a soulagé les populations de ces localités. « Nescafé est venu au bon moment, toutes les sociétés devraient réagir de la sorte », a laissé entendre une « badianou gokh » qui a tenu a prendre part à cette initiative. Des kits de nettoiement et d’autres denrées ont été également remis aux habitants des trois localités. 

Les environnementalistes présents lors de la JIC

Comme à l’accoutumée, Nescafé Sénégal s’est encore engagé à préserver l’environnement et a réaffirmé sa volonté de lutter contre les déchets plastiques. La multinationale compte, à l’horizon 2025, n’utiliser que du plastique recyclable dans ses usines. Les environnementalistes présents lors de la journée se sont dits réjouis de ces initiatives menées ces dernières années par Nescafé Sénégal. Selon Ndéye Marie Aïda Ndiéguéne, présidente du mouvement des environnementalistes et initiatrice de la fédération Sénégalaise des acteurs de l’environnement, « la politique menée par Nestlé Sénégal à travers sa marque Nescafé, est une réponse apportée à la problématique de la préservation de l’environnement qui est primordiale actuellement. Les autres sociétés agroalimentaires devraient adopter la même stratégie pour nous aider à mener ce combat ».

jeudi 30 avril 2020

Six en Ludo, one en communication!


   
Macky SALL et ses enfants en train de jouer au Ludo
Toute image est un ensemble de signes qu’il convient d’interpréter. Elle ne prend son sens que par l’œil d’un regardant. Ce dernier ne peut s’empêcher de s’interroger, d’aller au-delà du paraître et va finir par se forger sa propre opinion. En d’autres termes, l’émetteur pourrait certes avoir une certaine influence sur la dénotation de l’image, mais la connotation l’échappe, elle est libre, variée et dépend d’un regardant à un autre. C’est un coup de dé, le résultat peut surprendre le joueur. Tout message a une cible et « dans la communication, le plus compliqué n’est ni le message, ni la technique, mais le récepteur ».  Le président de la République a publié des photos qui le montrent décontracté, chez lui, entouré de sa famille, prêt à faire bouger les pions (du Ludo bien sûr). Ces images ne feront pas l’exception, elles  seront passées au crible.

  
 « Faites comme moi », c’est le message que le président de la République semble vouloir envoyer aux Sénégalais. Masque au visage, tout en restant « chez lui », à côté de ses enfants, le comportement idéal actuellement. Cependant, tout mot a un second degré, il en est de même aussi pour une image. Le second degré de ces photos montre un président insouciant dans un contexte particulier. Le grand ne craint-il plus « l’infiniment petit qui fait trembler le monde entier » ? « Le président est un humain et doit faire sa vie comme tout le monde », m’a dit un ami. Je suis tout à fait d’accord avec lui. Sauf que certains moments de la vie de Macky ne doivent pas être publiés en ces temps de crise, ça peut choquer. Tout le monde est sur le pied de guerre et voir le « commandant des troupes »  jouer au Ludo, n’encourage pas les soldats. L’image idéale actuellement serait de le voir au chevet des malades et du personnel soignant pour les épauler, ce qu’il n’a pas encore fait d’ailleurs.

S’il a voulu sensibiliser, il a fait fausse route. D’abord, si tous les membres de la famille ont porté des masques, c’est qu’ils sont dans une certaine méfiance (on ne sait pas qui est qui). Alors, qu’est-ce qu’ils font de la distanciation sociale ? Pourquoi utilisent-ils le même pot s’ils pensent que le virus pourrait être là ? Les mesures de prévention constituent un ensemble qu’il faudra respecter de façon stricte, sans laxisme aucun. Si la communication présente de l’intérêt pour lui, le président devrait faire la différence entre ce qui est montré et ce qui pourrait être suggéré. 

jeudi 23 avril 2020

Covid-19: Soit on fonce, soit il nous enfonce


Ce coronavirus n’adore pas seulement ceux qui déambulent, il aime aussi ceux qui tâtonnent, ceux qui avancent sur la pointe des pieds, ceux qui tergiversent dans la prise de décisions. Il aime certainement la posture actuelle des autorités sénégalaises. Certes, pour combattre « ce petit qui terrorise les grands », il faut que les stratégies soient précises et concises mais elles doivent être prises sans demi-mesure. Ce virus s’est installé et il n’est pas encore prêt à plier bagage. Il ne nous donne pas aussi le temps de se creuser les méninges pour trouver la bonne formule. Soit on fonce, soit il nous enfonce.

Un mois de couvre-feu... port obligatoire du masque et après ?
Décrété le 23 mars dernier, le couvre-feu a été une décision prise pour éviter les rassemblements afin d’enrayer la chaîne de contamination du covid-19. Mais force est de reconnaître que cette stratégie a montré ses limites. Décidément, nous agissons comme si le virus ne frappait que la nuit. Résultat des courses, la quasi-totalité des cas communautaires ont été enregistrés dans les espaces publics (marchés, hôpitaux, transports en commun…) qui sont bondés de monde durant la journée. Finalement, le virus circule avec nous et se repose avec nous. La guerre n’est pas sécuritaire, elle est sanitaire et l’adversaire est sans scrupule.
Le port du masque est certes une solution pour éviter les contaminations, mais la manière d’imposer cette mesure est une bombe à retardement. En effet, avec la recrudescence des cas communautaires, la police ne devrait pas (comme on le voit dans les vidéos qui circulent) entasser les récalcitrants dans les véhicules. Il serait peut-être mieux que les forces de l’ordre distribuent des masques durant les premiers jours pour appeler les insoumis à une prise de conscience. Et puis quel masque porter ? Qui doit les confectionner ? Comment doit-on les utiliser ? Une multitude d’interrogations qui tournent autour de ce port généralisé de masque et qui restent sans réponses.

On passe à quoi ?
Dans ce combat, à chaque étape, la stratégie de riposte adéquate. L’heure est grave. En trois jours, le Sénégal a enregistré 102 cas positifs au covid-19 dont 12 issus de la transmission communautaire. Il urge de passer à une autre étape, de changer notre fusil d’épaule. En amont, deux mesures devraient être expérimentées : l’une est le confinement des zones les plus touchées pendant au moins 14 jours et l’autre est l’accentuation des dépistages dans ces zones pour en faire au moins 500 par jour. La première est certes bottée en touche par certains pour des raisons socio-économiques. Sauf que dans de telles situations, il revient à l’Etat d’être utile et de s’adapter pour venir à la rescousse des plus impactés. Des œufs seront forcément cassés pour goûter aux omelettes.


En aval, il faudra que l’Etat exerce, sans état d’âme, son « monopole de la violence physique et légitime» pour faire respecter les mesures barrières. Le cas identifié à Tivaouane est révélateur des défaillances notées dans la mise en œuvre de l’interdiction des transports interurbains. Pour juguler ce fléau, il va falloir sans doute hausser le ton et se montrer intransigeant face à certains comportements.

lundi 30 mars 2020

Couvre-feu : Qui nous a dit que le Covid-19 n’était que noctambule ?

Couvre-feu a Dakar
Le 23 mars dernier, le Président Macky Sall avait décrété l’état d’urgence et un couvre-feu de 20h à 06h du matin dans le cadre de la lutte contre la propagation du covid-19.  L’objectif premier de cette mesure est sans doute d’enrayer la chaîne de contamination en évitant les rassemblements. Après une semaine, cette mesure semble être sans effet. 

Aujourd’hui, la réalité du terrain montre que cette riposte ne fait pas le poids devant « l’infiniment petit qui fait trembler le monde entier ». L’état d’urgence qui, devait être d’ordre sanitaire, est devenu d’ordre sécuritaire. La communication autour de cette mesure a été biaisée. Dans son discours du 23 mars 2020, le président de la République interpelle les forces de défense et de sécurité en ces termes : « J’ordonne les forces de défense et de sécurité de se tenir prêtes en vue de l’exécution immédiate et stricte des mesures édictées sur l’étendue du territoire national ». Cette phrase semble être la seule retenue et mal interprétée par l’opinion publique. En atteste la tournure qu'a pris le couvre-feu.

Par effet boule de neige, la population a détourné sa peur vers les forces de défense et de sécurité en laissant en rade « l’ennemi commun ». Résultat des courses, elle se protège de ses alliés (Forces de l’ordre) de 20h à 06h et prête le flanc à l’ennemi réel (Covid-19) tout au long de la journée. 

Aujourd’hui, les marchés sont toujours bondés, certains comportements favorisant la transmission du virus sont toujours visibles, le Sénégalais n’est toujours pas conscient de la gravité de la situation actuelle. Les principales motivations des mesures de restriction ne sont pas bien explicitées. Par conséquent, nous sommes plus dans le respect des heures de couvre-feu que dans le respect des gestes barrière.

Face à cette situation, il urge de passer à la vitesse supérieure. Le tâtonnement et l’indiscipline sont les principaux alliés du Covid-19. C’est pourquoi, il serait opportun de réfléchir sur un modèle de confinement progressif pour stopper cette courbe de contamination qui ne cesse d’aller crescendo. D’ailleurs le professeur Moussa Seydi du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital fann semble depuis quelques jours préparé le terrain à l’Etat. Il a déclaré qu’il est « presque certain que, tôt ou tard, le Sénégal ira vers le confinement total des populations»

lundi 23 mars 2020

Etat d'urgence ou confinement: quelle formule adopter contre la propagation du Covid-19?


CP: TerangaNews
Dans ce contexte marqué par une crise sanitaire mondiale, les Etats sont appelés à prendre des mesures d’exception pour parer à toute éventualité. Au Sénégal, face au non-respect des dispositions déjà annoncées par le chef de l’Etat pour éviter les rassemblements, il urge pour les autorités de passer à la vitesse supérieure. Ainsi, deux schémas se présentent à elles : l’état d’urgence ou le confinement.

L’état d’urgence
Il constitue un régime de légalité destiné, en cas de période de crise inférieure ou de tension extérieure grave, à mettre à la disposition du Gouvernement les pouvoirs nécessaires au maintien de l'ordre. Cette mesure est une prérogative du Président de la République comme le dispose l’article 69 de la Constitution du Sénégal. Une fois décrété, « L’Assemblée nationale se réunit alors de plein droit, si elle n’est en session ».

« Le décret proclamant l’état d’urgence cesse d’être en vigueur après douze jours ». Toutefois, selon l’alinéa 2 de l’article 69 de la Constitution, il peut être prolongé si le Président de la République saisit l’Assemblée Nationale pour avoir une autorisation de prorogation. L’état d’urgence permet au Gouvernement et aux autorités administratives de prendre des mesures restrictives de la liberté individuelle. Le pouvoir d'ordonner certaines de ces mesures leur est conféré de plein droit.

La loi n° 1969/29 du 29 avril 1969 relative à l’état d’urgence et à l’état de siège confère ainsi des pouvoirs supplémentaires aux autorités publiques pour faire face aux nécessités de l’état d’urgence. Ces pouvoirs sont les suivants :
-      Interdiction des rassemblements et manifestations sur la voie publique
-      protection plus serrée des frontières et des aéronefs,
-      remise des armes - contrôle des communications radioélectriques - mise en fourrière des véhicules dont les conducteurs ont tenté de se soustraire aux contrôles policiers,
-      contrôle du mouvement des avions et des aéronefs,
-      possibilité pour les Pouvoirs Publics de prononcer de la manière la plus large la réquisition des biens, des personnes et des services en cas de déclaration d’état d'urgence,
-      possibilité de l'internement administratif des personnes dont l'activité présente un danger pour la sécurité publique, mesure ne pouvant être appliquée que pour une durée relativement courte,
-      contrôle de toutes les correspondances postales, télégraphiques et téléphoniques,
-      Pouvoirs donnés aux ministres de muter ou de suspendre tous les agents publics relevant de l’Etat, des collectivités locales ou des établissements ou services publics.
CP: Sudonline

L’état d’urgence a déjà était appliqué au Sénégal avant la crise de 1962 et en 1988.

Le confinement
Cette mesure vise à confiner les personnes chez elles pour assurer leur sécurité. Il s’applique avec un arrêt brutal de la quasi-totalité des activités.

La durée du confinement et ses conditions d’applications sont en principe fixées par un décret du Président de la République.

Une telle mesure peut être totale ou relative compte des réalités socio-économiques de chaque pays. Dans le contexte actuel, il sera difficile pour l’Etat du Sénégal d’adopter le modèle de confinement appliqué par les Etats européens.  

Tout savoir sur la possibilité d'application de cette mesure sur cet article: Covid-19: Quel modèle de confinement pour "l'homo senegalensis"?