Psychose au Sénégal : une série d’enlèvements de mineurs défraye la chronique

Crédit photo : YérimPost.com

Depuis un certain temps, la population sénégalaise fait face à une série d'enlèvements de mineurs âgés entre deux et dix ans. A nos jours, on répertorie plus de cinq victimes dont le jeune Fallou Diop retrouvé sans vie hier à Rufisque plus précisément dans le quartier de Colobane gouye mouride. Comme à l'accoutumée, la police dit avoir ouvert une enquête pour tirer cette affaire au claire.

Le jeune Fallou âgé de 2 ans et originaire de Bargny vient s'ajouter à cette longue liste de jeunes enlevés puis assassinés. Ce meurtre devient la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. En effet, consternés par cet acte de barbarie, les populations de Colobane gouye mouride sont descendus hier sur la route nationale pour manifester leur courroux. Le ministre de l'intérieur Aly Ngouille Ndiaye a rendu visite à la famille du jeune garçon pour apporter son soutien moral et présenter les condoléances de la nation. De son côté le directeur de la sécurité publique, le commissaire divisionnaire Abdoulaye Diop, doit tenir un point de presse ce mardi 20 mars à partir de 15h pour revenir sur la situation.

Toutefois, il est notoire que ce phénomène commence à prendre de l'ampleur au Sénégal sans qu'aucune mesure assez importante ne soit prise. Aujourd'hui, toutes les familles sont dans une psychose inestimable due à un manque de sécurité criard qui règne dans notre pays. Nul n'ignore que ces actes ignobles n'étaient pas récurrents au Sénégal ou même n'y existaient pas, hélas, ils commencent à faire parti de notre quotidien. Si les auteurs de ces séries d’enlèvements, de meurtres et de viols ne font pas l'objet de poursuites ou même pire ne sont pas interpellés pour répondre de leurs actes, l'on pourrait se demander si le Sénégal n'est pas entrain de devenir une terre propice pour exécuter ces genres d'ignominies. Même si certaines associations telles que "silence on tue nos enfants" s'activent pour porter ce combat, on note que les autorités peinent à apporter des mesures adéquates pour arrêter ce phénomène qui hante la population sénégalaise.