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De la gauche à la droite: M. Sahite Gaye (Enseignant au CESTI, modérateur du jour) M. Thialy Faye (invité du jour) |
Le Centre d’études des sciences et techniques de l’information
(CESTI) a reçu ce M. Thialy Faye dans le cadre des carrefours d’actualité. L’invité
est un juriste, membre du forum civil. Pour cet après-midi du 5 décembre, les
discussions ont tourné autour de la fiscalité des industries extractives.
M. Faye a commencé son exposé par une conceptualisation
de certains termes liés à la fiscalité. Cette dernière conçue comme l’ensemble
des règles relatives à l’imposition et à la taxation va au-delà du droit fiscal
et intègre aujourd’hui de nombreux autres domaines tels que l’économie, les
finances etc. Quant à l’impôt, il désigne une prestation pécuniaire requise des
personnes de droit public et de droit privé selon leur capacité contributive
par voie d’autorité à titre définitif et sans contrepartie précise en vue de la
couverture des charges publiques ou à des besoins d’intervention de l’Etat. Contrairement
à la taxe qui est une prestation pécuniaire requise des personnes en
contrepartie de l’usage d’un bien public, ou en vue de sa réalisation.
Après cette série de définitions, l’invité a tenu à faire
une différenciation entre différents types de fiscalités. Entre autres, la
fiscalité de porte et celle interne. La première s’applique à l’entrée ou à la
sortie d’un pays ou d’un territoire, encore appelée le cordon douanier. Elle comprend
le Droit de Douane et les taxes annexes. La seconde s’applique après le franchissement
du cordon douanier. Toutefois, le type de fiscalité qui était au centre du débat
est celle minière renfermant l’ensemble des règles relatives à l’imposition et
à la taxation de l’activité pétrolière, gazière et minière, sans se
circonscrire à la règle juridique.
La fiscalité minière est exécutée à travers un ensemble d’instruments.
On peut en citer le bonus de production qui est exigé aux compagnies et est lié
à une découverte commerciale. Il consiste en une série de versements
généralement au début de la production, et chaque fois que celle-ci atteint un
certain seuil en terme de quantité cumulée. Il y a aussi le bonus de signature
qui est un instrument perçu au moment de la signature du contrat pétrolier. Il consiste
en un versement unique à montant variable fixé en fonction de l’intérêt d’une
zone de recherche donnée.
Dans un contexte de découverte de ressources gazières au
Sénégal, M. Faye pense que le Sénégal pouvait gagner plus que ce qui est
annoncé par l’Etat du Sénégal. Aussi, il y a selon lui une inadéquation entre
les textes et le contexte actuel. Le code minier en vigueur date de 1998 et
était incitatif, ce qui a défavorisé le Sénégal dans les accords signés avec
les compagnies. Aujourd'hui, le seul bonus encaissé par le Sénégal est celui découlant de l'accord avec Total.
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