Le Centre d’études des sciences et techniques de l’information a tenu cet après-midi un panel dans le cadre de la journée mondiale de la liberté de la presse. Au-delà du thème générique retenu cette année, les panélistes ont fixé le regard sur les médias en tant que vecteurs de paix sociale.
Dès l’entame de la cérémonie, Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS), a tenu à revenir sur l’essence du dialogue social. Elle considère ce dernier comme toute forme de conversation entre trois acteurs : les gouvernants, les employeurs et les employés. Selon l’ancienne ministre, la presse a certes son rôle à jouer, mais elle doit aussi mieux connaître le milieu du travail pour savoir comment traiter les informations sans troubler la stabilité du secteur. Le représentant du médiateur de la République, M. Badara Sakho a tenu à rappeler que les médias doivent mesurer le poids de leurs responsabilités en rappelant le feu allumé par la radio Colline lors du génocide rwandais.
Dans son intervention, Seydi Gassama d’Amnesty International a changé de registre. Il est revenu sur les difficultés que les journalistes sénégalais rencontrent dans la pratique de leur métier, allant même jusqu’à subir des incarcérations. Il a tout de même appelé les journalistes à faire preuve de professionnalisme qui ne peut s’acquérir que par le biais d’une bonne formation. D’ailleurs le chef de la division communication de la gendarmerie a emboité le même pas. Le commandant Ndiaye à appeler les journalistes à tenir en compte des réalités liées aux forces de sécurité. En tant que « la grande muette », les forces de sécurité sont certes appelées à collaborer avec les médias, mais ne peuvent pas tout dévoiler dans l’espace public. « On est obligé d’intégrer la presse, sinon elle va interpréter à sa manière » dit-il.
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