lundi 10 décembre 2018

Une "colère jaune" brûle Paris


Libération.com
En France, un mouvement dénommé les « gilets jaunes » est né récemment. Il est apparu en octobre 2018 avec comme revendication de départ la hausse des prix du carburant automobile, elle-même liée à l’augmentation de la taxe sur les produits pétroliers. Il s’agit probablement du mouvement français  le plus important du siècle.

Tout est parti d’une diffusion d’appels de citoyens à manifester sur les réseaux sociaux. Ces « gilets jaunes » sont passés à l’acte pour la première fois le 17 novembre 2018 qui va par la suite se répéter les samedis suivants en s’étendant sur tout le territoire français. Pacifiques à certains endroits, violents à d’autres les « gilets jaunes » sont une vague colorée que personne n’a vu venir. Au point que, après trois week-ends consécutifs d’une mobilisation accompagnée de violences croissantes. C’est alors que l’idée d’un grand rassemblement surgit. Au total, le ministère de l’intérieur a annoncé 2039 actions et 282.710 manifestants pour la première journée de manifestation ; 229 personnes sont blessées, dont sept gravement. Leur force s’accroît et le mouvement exige la « démission » d’Emmanuel Macron. Ainsi, il apparaît clairement que les « gilets jaunes » ne dénoncent pas seulement la hausse du prix des carburants, mais expriment un ras-le-bol général fondé sur la fiscalité, mais aussi sur le pouvoir d’achat ou les services publics. C’est le 1 décembre que la violence a atteint un niveau inattendu. Véhicules incendiés, magasins détruits et pillés : le chaos règne au cœur de Paris. 


Le président Emmanuel Macron est venu sur les lieux pour constater les dégâts causés par les manifestants. Toutefois, il n’a pas fait de déclaration sur le phénomène. Cependant, il s’est dit décidé de préserver la stabilité du pays en évitant la violence.

Aujourd’hui la capitale est barricadée et dotée d’un dispositif de sécurité et répressif exceptionnel avec près de 2000 arrestations. Macron doit rencontrer aujourd’hui les partenaires  sociaux avant de donner une allocution à 20h. 

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