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De gauche à droite: Mr Sahite GAYE (modérateur), Pr Diop et Pr Sarr |
Le centre d’études
des sciences et techniques de l’information (CESTI) a reçu ce mercredi 21 mars
2018 le professeur Bouba Diop de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
Cet historien et égyptologue a fait un exposé qui tourne autour de la
contribution africaine à la spiritualité en mettant l’accent sur l’apport de l’Egypte
pharaonique. De surcroit, il y a eu l’intervention de l’égyptologue Mouhamadou
Sarr, enseignant et chercheur à l’UCAD.
La religion était au centre du débat qui s’est tenu à la
case foyer du CESTI. L’invité du jour, le professeur Bouba Diop a fait un
exposé détaillé sur l’influence que l’Egypte a eu dans la construction des
religions monothéistes. En effet,
il est d’emblée revenu sur l’étymologie du mot « religion » en
faisant le tour des différentes civilisations et la manière dont elles la
conçoivent. Selon lui, les grecs n’ont pas un mot spécifique pour désigner la
religion toutefois, les latins utilisent le vocable « religare » qui
signifie lier ou attacher pour désigner la religion.
Le fait religieux est, selon le professeur Diop, attesté
par moult découvertes archéologiques. Ces dernières étaient entre autres des
personnes retrouvées mains liées et faisant face à leurs demeures. C’est ce qui
marque d’ailleurs la première forme de spiritualité antérieure à l’existence de
l’Egypte. C’est dans cette partie du monde que sont apparues pour la première fois
une organisation et une administration des cultes. A travers des exemples, le
professeur Bouba Diop a montré que la configuration des religions monothéistes
est presque identique à celles de l’Egypte ancienne. La preuve dit-il même les
européens venaient se recueillir jadis dans l’Egypte antique et venaient même
chercher l’eau du Nil qu’ils considéraient comme sacré. Les religions monothéiste
ont puisé dans le tréfonds africain de sorte que l’africain est à l’aise dans n’importe
quelle religion qu’il pratique. Mieux, dans l’histoire égyptienne, un pharaon
du nom d’Akhenaton a eu à dire qu’il n’existait qu’une seule divinité. Par conséquent,
la première forme de monothéisme serait apparue en Egypte.
Le professeur Mouhamadou Sarr est revenu sur l’essence de
la communication qui existe entre les morts et les vivants. Sur la base de deux
textes hiéroglyphiques écrits par des égyptologues, il a montré les rapports qu’il
y a eu dans l’antiquité entre les morts et les vivants et vice versa.