Le carrefour d’actualité du Centre d’études des sciences
et techniques de l’information (CESTI) a reçu ce mercredi 28 novembre 2018 le
festival « Ciné droit libre ». Dans le cadre de sa 5é édition, le
festival a comme thème principal « Justice ! Levez-vous ! »
avec comme sous-thème « la justice et la Migration ».
« Ciné droit libre » a déposé ses valises à
Dakar pour la 5é édition de son festival. Du 27 novembre au 1er
décembre 2018, une dizaine de films ont seront projetés dans tout Dakar. C’est
dans ce cadre que le CESTI a eu le privilège de recevoir le studio sankara de l’artiste
Didier Awadi pour la projection d’un film intitulé « Guerre de l’info :
au cœur de la machine russe ».
Ce film est une
investigation réalisée par Paul Moreira qui s’est intéressé à l’immixtion des
russes dans la campagne présidentielle française. En effet, Emmanuel Macron
aujourd’hui président de la République de la France avait accusé deux organes
de presse russes en l’occurrence RT (Russia Today) et Sputnik, d’avoir agi
comme « des organes d’influence et de propagande mensongère ». Son
assertion a ainsi fait un grand tollé laissant croire qu’une nouvelle guerre
froide était délocalisée sur internet. Ainsi en creusant de fil en aiguille,
Paul Moreira s’est entretenu avec la patronne de RT qui semblait joué la
défiance. Sa plus grande rencontre a certainement été celle avec Konstantin
Rykov, l’homme de main de Poutine sur les réseaux sociaux qui n’a guère nié la mainmise
de la Russie dans les échéances électorales françaises. Ce hacker et ancien
député pro-Poutine a joué un rôle clé dans les campagnes américaine et
française. Dans cette histoire, le Front National (FN) a été aussi pointé du
doigt. En effet, le parti de Marie Le-Pen aurait bénéficié de prêts russes
négociés par le député européen d’extrême droite Jean-Luc Schaffhauser.
L’enquête de Paul Moreira a ainsi franchi un rideau de fer quasi impénétrable. Malgré la volatilité du sujet abordé, son enquête est solide, incarnée et touffue.
Ces rendez-vous de partage et de discussion initiés par « ciné
droit libre » seront aussi une occasion pour rendre hommage aux hommes du
Cinéma. Il y aura également une vulgarisation de l’importance des droits
citoyens. Le tout sera bouclé avec des concerts animés par des artistes
activistes.