jeudi 22 mars 2018

L’Egypte, soubassement de toutes les religions monothéistes

De gauche à droite: Mr Sahite GAYE (modérateur), Pr Diop et Pr Sarr

Le centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) a reçu ce mercredi 21 mars 2018 le professeur Bouba Diop de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Cet historien et égyptologue a fait un exposé qui tourne autour de la contribution africaine à la spiritualité en mettant l’accent sur l’apport de l’Egypte pharaonique. De surcroit, il y a eu l’intervention de l’égyptologue Mouhamadou Sarr, enseignant et chercheur à l’UCAD.

La religion était au centre du débat qui s’est tenu à la case foyer du CESTI. L’invité du jour, le professeur Bouba Diop a fait un exposé détaillé sur l’influence que l’Egypte a eu dans la construction des religions monothéistes. En effet, il est d’emblée revenu sur l’étymologie du mot « religion » en faisant le tour des différentes civilisations et la manière dont elles la conçoivent. Selon lui, les grecs n’ont pas un mot spécifique pour désigner la religion toutefois, les latins utilisent le vocable « religare » qui signifie lier ou attacher pour désigner la religion.
Le fait religieux est, selon le professeur Diop, attesté par moult découvertes archéologiques. Ces dernières étaient entre autres des personnes retrouvées mains liées et faisant face à leurs demeures. C’est ce qui marque d’ailleurs la première forme de spiritualité antérieure à l’existence de l’Egypte. C’est dans cette partie du monde que sont apparues pour la première fois une organisation et une administration des cultes. A travers des exemples, le professeur Bouba Diop a montré que la configuration des religions monothéistes est presque identique à celles de l’Egypte ancienne. La preuve dit-il même les européens venaient se recueillir jadis dans l’Egypte antique et venaient même chercher l’eau du Nil qu’ils considéraient comme sacré. Les religions monothéiste ont puisé dans le tréfonds africain de sorte que l’africain est à l’aise dans n’importe quelle religion qu’il pratique. Mieux, dans l’histoire égyptienne, un pharaon du nom d’Akhenaton a eu à dire qu’il n’existait qu’une seule divinité. Par conséquent, la première forme de monothéisme serait apparue en Egypte.
Le professeur Mouhamadou Sarr est revenu sur l’essence de la communication qui existe entre les morts et les vivants. Sur la base de deux textes hiéroglyphiques écrits par des égyptologues, il a montré les rapports qu’il y a eu dans l’antiquité entre les morts et les vivants et vice versa.

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