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Fatou K. Senghor (au milieu) entrain de faire son exposé |
Artiste sénégalaise reconnue sur la scène internationale, Fatou Kande Senghor est une réalisatrice avec dans sa galerie un certain nombre de productions dont son court métrage intitulé « Giving the birth » sorti en 2015 et sélectionné à la biennale des arts contemporains de Venise. Ce film a été projeté ce mercredi 18 avril 2018 à la case foyer du CESTI. « Giving the birth » fait le portrait d’une potière et sculptrice casamançaise nommée Seyni Awa Camara, une dame énigmatique faisant de son art une affaire mystique. La réalisatrice rappelle que c’est l’intéressée elle-même qui l’a sollicité pour faire ce film après moult tentatives en vain. Cette artiste a étalé les multiples difficultés qu’elle rencontre dans l’écoulement de ces poteries. Elle affirme d’ailleurs que ses articles ne sont pas valorisés au Sénégal et que seuls les étrangers viennent en général les acheter. La réalisatrice témoigne d’ailleurs, suite à une question venant du public, que Seyni a profité de ce film pour exposer son courroux devant la face du monde. Ainsi, Fatou Kende Senghor propose qu’on puisse éduquer la jeune génération à l’importance de la cinématographie mais aussi de la valeur des articles d’art locaux pour pallier à ce problème d’écoulement que rencontrent les artistes.
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Projection de "giving the birth" à la case foyer du CESTI |
Fatou Kende Senghor est allé piocher dans son
terroir natal qu’est la Casamance, « je fais des films sur mon terroir
parce que mon terroir me poursuit » souligne-t-elle. Elle se donne ainsi
comme objectif de détruire certains stéréotypes sur la région du sud.
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