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Crédit photo: Agoravox.fr |
La Syrie est embarquée dans une guerre civile depuis le
printemps de 2011 avec l’éclatement des manifestations d’opposants de Bachar
Al-Assad. Entre les opposants au régime de ce dernier, les rebelles et les
islamistes, tous les protagonistes de ce conflit s’opposent les uns contre les
autres pour défendre leurs propres intérêts ou ceux de leurs alliés. Les
grandes puissances regroupées en coalitions sont entrées en jeu faisant ainsi renaître les divergences d’antan.
La crise syrienne qui a duré plus de sept années semble
être l’affaire du monde entier. En effet, les grandes puissances ne sont pas
restées en rade. Cela se justifie d’ailleurs par les récentes frappes occidentales visant à détruire les armes chimiques détenues par le régime de en
place si l’on en croit aux déclarations de Donald Trump et de Emmanuel Macron. On
distingue ainsi moult entités : celle occidentale regroupant les
Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni qui défendent l’opposition syrienne et
se battent contre Daech souhaitant le départ de Bachar Al-Assad ; la
Turquie qui fait aussi partie de la coalition partage les mêmes objectifs en
plus de combattre les forces kurdes ; la Russie et l’Iran qui combattent
l’opposition syrienne et Daech en soutenant Bachar Al-Assad ; enfin,
l’Arabie Saoudite et le Qatar défendent l’opposition syrienne contre Bachar en
ne participant pas aux combats contre Daech. Toutes ces coalitions défendant
des objectifs parfois contradictoires usent de tous les moyens financiers et
militaires pour atteindre leurs buts. Ainsi, dès septembre 2004, les forces
américaines ont étendu leurs opérations aériennes. Les Etats-Unis se sont
appuyés sur les kurdes proches du PKK pour lutter contre les islamistes. La
France n’a pas tardé de rejoindre les USA sur le terrain en frappant en 2015
les forces islamistes en Syrie. Quant à la Russie, elle a très tôt décliné sa
position en se fixant comme objectif de défaire les oppositions au régime
syrien. Toutefois, l’Iran reste le principal allié régional d’Al-Assad et
qualifie de « terroristes » tous les groupes armés opposés au régime.
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Crédit photo: France24 |
Tout ceci confirme l’importance que ces grands donnent à
ce conflit. Ce qui n’est pas d’ailleurs fortuit. En effet, la Syrie s’avère
être un pays de tous les enjeux avec les ressources minières dont elle dispose.
Mais également, elle constitue une digue contre l’expansionnisme nord-américain
au Moyen-Orient, surtout après l’occupation de l’Irak.
La population syrienne reste la seule à payer les pots
cassés. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), le conflit syrien
a fait plus de 465.000 morts et disparus en six ans.
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